Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/216

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ses vibrations. Les Géometres ont trouvé les loix de ces vibrations, & les Musiciens celles des Sons qui en résultent."

"On savoit depuis long-tems, par l’expérience & par des raisonnemens assez vagues que, toutes choses d’ailleurs, égales, plus une Corde étoit tendue, plus ses vibrations étoient promptes ; qu’à tension égale les Cordes faisoient leurs vibrations plus ou moins promptement en même raison qu’elles étoient moins ou plus longues ; c’est-à-dire, que la raison des longueurs étoit toujours inverse de celle du nombre des vibrations. M. Taylor, célebre Géometre Anglois, est le premier qui ait démontré les loix des vibrations des Cordes avec quelque exactitude, dans ton savant ouvrage intitulé : Methodus incrementorum directa & inversa, 1715 ; & ces mêmes loix ont démontrées encore depuis par M. Jean Bernouilli, dans le second tome des Mémoires de l’Académie Impériale de Pétersbourg." De la formule qui résulte de ces loix, & qu’on peut trouver dans l’Encyclopédie, Article Corde, je tire les trois Corollaires suivans qui servent de principes à la théorie de la Musique.

I. Si deux Cordes de même matiere sont égales en longueur & en grosseur, les nombres de leurs vibrations tems égaux seront comme les racines des nombres qui expriment le rapport des tensions des Cordes.

II. Si les tensions & les longueurs sont égales, les nombres des vibrations en tems égaux seront en raison inverse de la grosseur ou du diametre des Cordes.