Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/220

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point le Corps sonore & n’en fait point partie. On doit avoir cet article présent à l’esprit toutes les fois qu’il sera parlé du Corps sonore dans cet ouvrage.

CORYPHÉE, s. m. Celui qui conduisoit le Chœur dans les Spectacles des Grecs, & battoit la mesure dans leur Musique. (Voyez BATTRE LA MESURE.)

COULÉ, Participe pris substantivement. Le Coulé se fait lorsqu’au lieu de marquer en Chantant chaque Note d’un coup de gosier, ou d’un coup d’archet sur les Instrumens à corde, ou d’un coup de langue sur les Instrumens à vent, on passe deux ou placeurs Notes sous la même articulation en prolongeant la même inspiration, ou en continuant de tirer ou de pousser le même coup d’archet sur toutes les Notes couvertes d’un Coulé. Il y a des Instrumens, tels que le Clavecin, le Tympanon, &c. sur lesquels le Coulé paroît presque impossible à pratiquer ; & cependant on vient à bout de l’y faire sentir par un toucher doux & lié, très-difficile à décrire, & que l’Ecolier apprend plus aisément de l’exemple du maître que de ses discours. Le Coulé se marque par une Liaison qui couvre toutes les Notes qu’il doit embrasser.

COUPER, v. a. On coupe une Note lorsqu’au lieu de la soutenir durant toute sa valeur, on se contente de la frapper au moment qu’elle commence, passant en silence le reste de sa durée. Ce mot ne s’emploie que pour les Notes qui ont une certaine longueur ; on se sert du mot Détacher pour celles qui passent plus vite.

COUPLET. Nom qu’on donne dans les Vaudevilles & autres Chansons à cette partie du Poeme qu’on appelle Strophe