Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/340

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Opéra, & qu’on rassemblé, quoiqu’ils n’aient aucun rapport entr’eux, pour être représentés successivement le même jour, & remplir, avec leurs Entr’actes, la durée d’un Spectacle ordinaire. Il n’y a qu’un homme sans goût qui puisse imaginer un pareil ramassis, & qu’un Théâtre sans intérêt où l’on puisse le supporter.

FRAPPE, adj. pris subst. C’est le Tems où l’on baisse la main ou le pied, & où l’ on frappe pour marquer la Mesure. (Voyez TH SIS.)On ne frappe ordinairement du pied que le premier Tems de chaque Mesure ; mais ceux qui coupent en deux la Mesure à quatre frappent aussi le troisieme. En battant de la main la Mesure, les François ne frappent jamais que le premier Tems & marquent les autres par divers mouvemens de main : mais les Italiens frappent les deux premiers de la Mesure à trois, & levent le troisieme ; ils frappent de même les deux premiers de la Mesure à quatre & levent les deux autres. Ces mouvemens sont plus simples & semblent plus commodes.

FREDON, s. m. Vieux mot qui signifie un Passage rapide & presque toujours Diatonique de plusieurs Notes sur la même syllabe ; c’est-à-peu-près ce que l’on a depuis appellé Roulade, avec cette différence que la Roulade dure davantage & s’écrit, au lieu que le Fredon n’est qu’une courte addition de goût ; ou, comme on disoit autrefois, une Diminution que le Chanteur fait sur quelque Note.

FREDONNER, v. n.& a. Faire des Fredons. Ce mot est vieux & ne s’emploie plus qu’ en dérision. FUGUE, s. f. Piece ou morceau de Musique où l’on traité,