Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/388

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divisée. Dans l’ Intervalle, on ne considere que les deux termes ; dans l’Etendue, on en suppose d’ intermédiaires l’Etendue forme un systême ; mais l’Intervalle peut être incomposé.

À prendre ce mot dans son sens le plus général, il est évident qu’il y a une infinité d’ Intervalles : mais comme en Musique on borne le nombre des Sons à ceux qui composent un certain systême, on borne aussi par-là le nombre des Intervalles à ceux que ces Sons peuvent former entr’eux. De sorte qu’en combinant deux à deux tous les Sons d’un systême quelconque, on aura tous les Intervalles possibles dans ce même systême ; sur quoi il restera à réduire sous la même espece tous ceux qui se trouveront égaux.

Les Anciens divisoient les Intervalles de leur Musique en Intervalles simples ou incomposés, qu’ ils appelloient Diastèmes, & en Intervalles composés, qu’ils appelloient Systêmes. (Voyez ces mots.) Les Intervalles, dit Aristoxène, different entr’eux en cinq manières. 1º. En étendue ; un grand Intervalle différé ainsi d’un plus petit. 2 En résonnance ou en Accord ; c’est ainsi qu’un Intervalle consonnant diffère d’un dissonant. 3º. En quantité ;comme un Intervalle simple différé d’un Intervalle composé. 4.En Genre ; c’est ainsi que les Intervalles Diatoniques,Chromatiques, Enharmoniques diffèrent entr’eux. 5º. En nature de rapport ; comme l’Intervalle dont la raison peut s’exprimer en nombres, diffère d’un Intervalle irrationnel. Disons quelques mots de toutes ces différences.

I. Le moindre de tous les Intervalles, selon Bacchius & Gaudence, est le Dièse Enharmonique. Le plus grand, à le