Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/491

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rien en eux qui doive les faire préférer à d’autres ; la netteté de la figure & le peu de place qu’elle occupe sont des avantages qu’on peut trouver dans un systême tout différent ; le hasard a pu donner les premiers signes, mais il faut un choix plus propre à la chose dans ceux qu’on leur veut substituer. Ceux qu’on a proposés en 1743 dans un. petit ouvrage intitulé, Dissertation sur la Musique moderne, ayant cet avantage, leur simplicité m’invite à en exposer le systême abrégé dans cet article.

Les caracteres de la Musique ont un double objet ; savoir, de représenter les Sons, 1º. selon leurs divers Intervalles du grave à l’aigu ; ce qui constitue le Chant & l’Harmonie. 2°. Et selon leurs durées relatives du vîte au lent ; ce qui détermine le Tems & la Mesure.

Pour le premier point, de quelque maniere que l’on retourne & combine la Musique écrite & réguliere, on n’y trouvera jamais que des combinaisons des sept Notes de la Gamme portées à diverses Octaves ou transposées sur différens Degrés selon le Ton & le Mode qu’on aura choisi. L’Auteur exprime ces sept Sons par les sept premiers chiffres ; de sorte que le chiffre 1 forme la Note ut, le 2 la Note re, le 3 la Note mi, &c. & il les traverse d’une ligne horisontale comme on voit dans la Planche F. Fig. 1.

Il écrit au-dessus de la Ligne les Notes qui, continuant de monter, se trouveroient dans l’Octave supérieure : ainsi l’ut qui suivroit immédiatement le si en montant d’un semi-Ton doit être au-dessus de la Ligne de cette maniere music & de même, les Notes qui appartiennent à l’Octave aigue