Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/587

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

C’est un Accord sensible dont la Dissonance est portée à la Basse : car alors la Note sensible fait Triton sur cette Dissonance. (Voyez ACCORD.)

Deux Quartes justes de suite sont permises en composition, même par Mouvement semblable, pourvu qu’on y ajoute la Sixte : mais ce sont des passages dont on ne doit pas abuser, & que la Basse-fondamentale n’autorise pas extrêmement.

QUARTER, v. n. C’étoit, chez nos anciens Musiciens, une maniere de procéder dans le Déchant ou Contre-point plutôt par Quartes que par Quintes : c’étoit ce qu’ils appelloient aussi par un mot Latin plus barbare encore que le François, Diatesseronare.

QUATORZIEME, s. f. Réplique ou Octave de la Septieme. Cet Intervalle s’appelle Quatorzieme, parce qu’il faut former quatorze Sons pour passer diatoniquement d’un de ses termes à l’autre.

QUATUOR, s. m. C’est le nom qu’on donne aux morceaux de Musique vocale ou instrumentale qui sont à quatre Parties récitantes. (Voyez PARTIES.) Il n’y a point de vrais Quatuor, ou ils ne valent rien. Il faut que dans un bon Quatuor les Parties soient presque toujours alternatives, parce que dans tout Accord il n’y a que deux Parties tout au plus qui fassent Chant & que l’oreille puisse distinguer à la fois ; les deux autres ne sont qu’un pur remplissage, & l’on ne doit point mettre de remplissage dans un Quatuor.

QUEUE, s. f, On distingue dans les Notes la tête & la