Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/615

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RESONNANCE, s. f. Prolongement ou réflexion du Son, soit par les vibrations continuées des Cordes d’un Instrument, soit par les parois d’un corps sonore, soit par la collision de l’air renfermé dans un Instrument à vent. (Voyez SON, MUSIQUE, INSTRUMENT.)

Les voûtes elliptiques & paraboliques résonnent, c’est-à-dire, réfléchissent le Son. (Voyez ECHO.)

Selon M. Dodart, le nez, la bouche, ni ses parties, comme le palais, la langue, les dents, les levres ne contribuent en rien au Ton de la Voix ; mais leur effet est bien grand pour la Résonnance. (Voyez Voix.) Un exemple bien sensible de cela se tire d’un Instrument d’acier appellé Trompé de Béarn ou Guimbarde ; lequel, si on le tient avec les doigts & qu’on frappe sur la languette, ne rendra aucun Son ; mais si le tenant entre les dents on frappe de même, il rendra un Son qu’on varie en serrant plus ou moins, & qu’on entend d’assez loin, sur-tout dans le bas.

Dans les Instrumens à Cordes, tels que le Clavecin, le Violon, le Violoncelle, le Son vient uniquement de la Corde ; mais la Résonnance dépend de la caisse de l’Instrument.

RESSERRER L’HARMONIE. C’est rapprocher les Parties les unes des autres dans les moindres Intervalles qu’il est possible. Ainsi pour resserrer cet Accord ut sol mi, qui comprend une Dixieme, il faut renverser ainsi ut mi sol, & alors il ne comprend qu’une Quinte. (Voyez ACCORD, RENVERSEMENT.)

RESTER, v. n. Rester sur une syllabe, c’est la prolonger