Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/629

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& ce n’est encore qu’en Sautant qu’on fait des Octaves sur la Flûte.

SAUVER, v. a. Sauver une Dissonance, c’est la résoudre, selon les regles, sur une Consonnance de l’Accord suivant. Il y a sur cela une marche prescrite, & à la Basse-fondamentale de l’Accord dissonant, & à la Patrie qui forme la Dissonance.

Il n’y a aucune maniere de Sauver qui ne dérive d’un Acte de Cadence : c’est donc par l’espece, de la Cadence qu’on veut faire, qu’est déterminé le Mouvement de la Basse-fondamentale. (Voyez CADENCE.) À l’égard de la Partie qui forme la Dissonance, elle ne doit, ni rester en place, ni marcher par Degrés disjoints, mais elle doit monter ou descendre diatoniquement selon la nature de la Dissonance. Les Maîtres disent que les Dissonances majeures doivent monter, & les mineures descendre ; ce qui n’est pas sans exception, puisque dans certaines cordes d’Harmonie, une Septieme, bien que majeure, ne doit pas monter, mais descendre, si ce n’est dans l’Accord appellé, fort incorrectement, Accord de Septieme superflue. Il vaut donc mieux dire que la Septieme, & toute Dissonance qui en dérive, doit descendre ; & que la Sixte ajoutée, & toute Dissonance qui en dérive, doit monter. C’est-là une regle vraiment générale & sans aucune exception. Il en est de même de la loi de Sauver la Dissonance. Il y a des Dissonances qu’on ne peut préparer ; mais il n’y en a aucune qu’on ne doive Sauver.

À l’égard de la Note sensible appellée improprement Dissonance