Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/632

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Il y a quatre ſortes de Secondes. La premiere, appellée Seconde diminuée, ſe fait ſur un Ton majeur, dont la Note inférieure eſt rapprochée par un Dièſe, & la ſupérieure par un Bémol. Tel eſt, par exemple, l’Intervalle du re Bémol à l’ut Dièse. Le rapport de cette Seconde est de 375 à 384. Mais elle n’eſt d’aucun uſage, ſi ce n’eſt dans le Genre Enharmonique ; encore l’Intervalle ſ’y trouve-t-il nul en vertu du Tempérament. À l’égard de l’Intervalle d’une Note à ſon Dièſe, que Broſſard appelle Seconde diminuée, ce n’eſt pas une Seconde, c’eſt un Uniſſon altéré.

La deuxieme, qu’on appelle Seconde mineure, eſt conſtituée par le ſemi-Ton majeur, comme du si à l’ut ou du mi au fa. Son rapport est de 15 à 16.

La troisieme est la Seconde majeure, laquelle forme l’Intervalle d’un Ton. Comme ce Ton peut être majeur ou mineur, le rapport de cette seconde est de 8 à 9 dans le premier cas, & de 9 à 10 dans le second : mais cette différence s’évanouit dans notre Musique.

Enfin la quatrieme est la Seconde superflue, composée d’un Ton majeur & d’un semi-Ton mineur, comme du fa au sol Dièse : son rapport est de 64 à 75.

Il y a dans l’Harmonie deux Accords qui portent le nom de Seconde. Le premier s’appelle simplement Accord de Seconde : c’est un Accord de Septieme renversée, dont la Dissonance est à la Basse ; d’où il s’ensuit bien clairement qu’il faut que la Basse syncope pour la préparer. (Voy. PRÉPARER.) Quand l’Accord de Septieme est dominant ; c’est-à-dire, quand la Tierce est majeure, l’Accord de Seconde