Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/663

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grave ni semi-Tons ni moindres Intervalles ; ces trois Sons Apycni étoient la Proslambanomene, la Nete-Synnéménon, & la Nete-Hyperboléon. L’autre espece portoit le nom de Sons Barypycni ou sous-serrés, parce qu’ils formoient le grave des petits Intervalles : les Sons Barypycni étoient au nombre de cinq ; savoir, l’Hypate-Hypaton, l’Hypate-Méson s la Mèse, la Paramèse & la Nete-Diézeugménon.

Les Sons mobiles se subdivisoient pareillement en Sons Mésopycni ou moyens dans le serré, lesquels étoient aussi cinq en nombre ; savoir, le second, en montant, de chaque Tétracorde ; & en cinq autres Sons appellés Oxypycni ou sur-aigus, qui étoient le troisieme, en montant, de chaque Tétracorde. (Voyez TÉTRACORDE.)

À l’égard des douze Sons du Système moderne, l’Accord n’en change jamais & ils sont tous immobiles. Brossard prétend qu’ils sont tous mobiles, fondé sur ce qu’ils peuvent être altérés par Dièse ou Bémol : mais autre chose est de changer de Corde, & autre chose de changer l’Accord d’une Corde.

SON FIXE, s. m. Pour avoir ce qu’on appelle un Son fixe, il faudroit s’assurer que ce Son seroit toujours le même dans tous les tems & dans tous les lieux. Or il ne faut pas croire qu’il suffise pour cela d’avoir un tuyau, par exemple, d’une longueur déterminée : car, premiérement, le tuyau restant toujours le même, la pesanteur de l’air ne restera pas pour cela toujours la même ; le Son changera & deviendra plus grave ou plus aigu, selon que l’air deviendra plus léger ou plus pesant. Par la même raison le Son du même tuyau changera encore avec la colonne de l’atmosphere ;