Page:Rousseau - Fragments inédits éd. Jansen 1882.djvu/30

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20 Notes marginales

Rousseau: »La morale dictée par la loy naturelle cette lumière universelle qui éclaire tout homme venant en ce monde est donc un sistème criminel, Bavle et [Mme de} GUYON sont décédés, leurs sectateurs ont adopté leur horrible "doctrine, le pape la foudroie, l’église gallicane s’en est pré- servée,’

A. p. s: »Qu’il borne l’homme aux connaissances que l’instinct porte à chercher,*

R,: »L’on va voir que l’instinct et la raison sont également proscrits dans ce réquisitoire et que l’homme ne doit plus être un animal ni raisonnable.^

A. p. 2: (Continuation de la phrase précédente.) «flatte les passions comme les principaux instrumens de notre con- servation, avance qu’on peut être sauve sans croire en Dieu, parce qu’il admet une ignorance invincible de la Divi- nité qui peut excuser l’homme.*

R. : »L’autheur a dit : point de vertu sans la foy ;

en effet on pourrait conclure de l’ignorance invincible de la divinité, si cet autheur avait rapporté à la foy la certitude de l’existence de dieu.i

A. p. 2: ... . être suprême , que cet .-tuteur (;roit honorer en parlant avec impiété du culte extérieur.*

R.: »il le respecte et le reclame, mais il ne croit pas que les hommes doivent s’entregorger pour la forme de [du] culte. 1

A. p. 2: . . . , »que conséquemnient à ce sistème, de n’admettre que la religion naturelle quelle qu’elle soit chez les différens peuples.*

R. : »La religion naturelle est unique éternelle et immuable en tous païs; elle est essentiellement intolérante pour les devoirs envers dieu et envers le prochain, elle est le fonde- ment de toutes les loix politiques et de toute la morale civile; c’est le prince qui en est le souverain juge et le sou- verain pontife.*

A. p. 3; si) ose essayer de détruir la vérité de l’Ecriture sainte et des Prophéties,*