Page:Rousseau - La Monongahéla, 1890.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
12
La Monongahéla

Le nom de Mgr  de Laval est trop intimement lié à l’histoire du pays pour qu’une courte esquisse de sa vie et de ses œuvres ne trouve pas sa place ici.

Sans doute il n’est pas un habitant du Canada qui n’ait appris à vénérer le nom du premier et saint évêque de la Nouvelle-France. Mais combien parmi la masse du peuple — nous n’écrivons que pour ceux-là — qui savent les nombreux titres de ce prélat à notre gratitude ? Certes, s’il en existe, le nombre en est certainement bien petit.

Eh bien ! donc, au risque même de tomber dans le hors d’œuvre, nous allons consacrer quelques pages au récit de ses travaux, de ses vertus, ne regrettant qu’une seule chose, que l’espace et nos humbles capacités nous laissent bien au-dessous de la tâche.

L’illustre et pieux prélat, l’intrépide François-Xavier de Laval-Montmorency, naquit à Laval, ville du Maine, dans le diocèse de Chartres en France, le 30 avril 1623.

Son père, Hugues de Laval, sieur de Montigny, le plaça, jeune encore, au collège des jésuites, à la Flèche, où il fit un brillant cours d’études.

À peine eût-il atteint l’âge de huit ans, que le jeune François reçut la tonsure, et deux ans plus tard, son oncle, l’évêque d’Évreux, le faisait chanoine-honoraire de sa cathédrale.

Quelques années après, la mort de ses deux frères