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La Monongahéla

ces jeunes têtes d’habitude heureuses et souriantes ?

C’est ce que Ferland va nous faire connaître ; car c’est à son « Cours d’Histoire du Canada » que nous allons emprunter les détails qui vont suivre.

L’Angleterre était décidée de frapper un grand coup et d’en finir une bonne fois avec les possessions françaises en Amérique en s’emparant de Québec qui était la clef du Canada.

Pour mettre à exécution ce projet, une flotte anglaise, composée de vaisseaux de guerre et de transports, arriva à Boston au mois de juin 1711, sous le commandement de l’amiral Sir Hovenden Walker. Elle portait sept régiments de vétérans qui avaient servi dans l’armée de lord Malbourough, et un bataillon de soldats de la marine, sous le commandement du brigadier-général Hill.

De leur côté, les colonies anglaises n’avaient rien négligé pour préparer ce qui était nécessaire à l’expédition projetée. Dans l’espace de cinq semaines, deux armées furent levées, équipées et prêtes à attaquer les colonies françaises.

Suivant les meilleurs historiens, six mille cinq cents hommes furent embarqués sur la flotte de Walker, et l’armée de terre qui se dirigeait sur Montréal, commandée par Nicholson, ne comptait pas moins de quatre mille six cents soldats, parmi lesquels se trouvaient les meilleures troupes de la mère-patrie.