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XXII

M. DE GODEFROY PASSE À L’ENNEMI.


« Les succès remportés par les Français dans la campagne de 1757 avaient produit un état de malaise dans les colonies anglaises, dit Ferland… Pitt avait été mis à la tête d’une nouvelle administration. »

Dans une lettre circulaire adressée aux gouverneurs des colonies, il les engageait à lever pour la guerre autant d’hommes que leur permettrait la population, et leur annonçait que la mère-patrie était décidée à envoyer en Amérique des forces considérables destinées à attaquer les Français par terre et par mer.

Les colonies du nord fournirent d’abondants secours. La législature du Massachusetts s’offrit de lever sept mille hommes, le Connecticut cinquante mille et le New-Hampshire trois mille. Ces troupes furent prêtes à entrer en campagne au mois de mai 1758. Le comte de Londoun était rentré en Angleterre et le général Abercrombie, sur qui tombait le principal commandement de la guerre américaine, était maintenant à la tête de cinquante mille hommes, qui formait l’armée la plus nombreuse qui eût jamais été vue en Amérique.