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Les Exploits d’Iberville

— Eh bien ! fit le curé.

— Monsieur le vicomte mourra tranquille, car monsieur Urbain vient d’arriver ! dit le vieillard.

— Dieu soit loué !

— Dois-je l’introduire sur le champ ?

— Laissez-nous le temps de préparer le malade afin de lui éviter une trop forte émotion. Quand il sera temps de nous l’amener, nous vous préviendrons.

L’intendant se retira et le prêtre revint se placer au chevet du vicomte.

C’était effectivement Urbain qui venait d’arriver au château.

Avant de se rendre à la Belle-Jardinière, le jeune homme s’était arrêté quelques heures au château du comte de Langeac, situé dans le voisinage. Le comte avait toujours montré une grande affection au fils adoptif du marquis Duperret-Janson qui le lui rendait bien.

En raison de son caractère sauvage, c’est à peine si le nouveau propriétaire de la Belle-Jardinière avait échangé une ou deux visites avec ses voisins depuis cinq ou six ans. Le comte de Langeac ne put donc fournir aucun renseignement au jeune homme.

— Tout ce que je puis vous assurer, dit-il en serrant la main d’Urbain au moment où celui-ci remontait en selle, c’est que le vicomte de la Bouteillerie est au plus mal.