Page:Rousseau - Philosophie, 1823.djvu/201

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J’ai tâché d’élever un monument qui ne dut point à l’art sa force et sa solidité : la vérité seule, à qui je l’ai consacré, a droit de le rendre inébranlable ; et si je repousse encore une fois les coups qu’on lui porte, c’est plus pour m’honorer moi-même en la défendant, que pour lui prêter un secours dont elle n’a pas besoin.

Qu’il me soit permis de protester, en finissant, que le seul amour de l’humanité et de la vertu m’a fait rompre le silence, et que l’amertume de mes invectives contre les vices dont je suis le témoin ne naît que de la douleur qu’ils m’inspirent, et du désir ardent que j’aurais de voir les hommes plus heureux, et surtout plus dignes de l’être.

    viens de très-bon cœur du tort que j’ai eu de ne lui pas répondre ; ainsi, nous voilà d’accord. Mon regret est de ne pouvoir réparer ma faute ; car par malheur il n’est plus temps, et personne ne saurait de quoi je veux parler.