Page:Rousseau - Philosophie, 1823.djvu/235

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pas moins pour cela. Il est vrai qu’on pourrait dire quelque jour : cet ennemi si déclaré des sciences et des arts fit pourtant et publia des pièces de théâtre ; et ce discours sera, je l’avoue, une satire très-amère, non de moi, mais de mon siècle.

    d’une médecine au mal qu’elles ont causé, ou comme de ces animaux malfaisants qu’il faut écraser sur la morsure. En un mot, il n’y a pas un homme de lettres qui, s’il peut soutenir dans sa conduite l’article précédent, ne puisse dire en sa faveur ce que je dis en la mienne ; et cette manière de raisonner me parait leur convenir d’autant mieux, qu’entre nous ils se soucient fort peu des sciences, pourvu qu’elles continuent de mettre les savants en honneur. C’est comme les prêtres du paganisme, qui ne tenaient à la religion qu’autant qu’elle les faisait respecter.