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DE NOUVEAUX SIGNES. 11

[connois]sance de cette clef n’est que pour les instrumens, et ceux qui chantent n’ont pas besoin d’y faire attention. Par cette méthode, les mêmes noms sont toujours conservés aux mêmes notes : c'est-à-dire, que l’art de solfier toute musique possible consiste précisément à connoitre sept caractères uniques et invariables qui ne changent jamais ni de nom ni de position, ce qui me paroît plus facile que cette multitude de transpositions et de clefs qui, quoi qu’ingénieusement inventées, n’en font pas moins le supplice des commençans. Une autre difficulté qui naît de l’étendue du clavier et des différentes octaves où le ton peut être pris, se résout avec la même aisance. On conçoit le clavier divisé par octaves depuis la première tonique ; la plus basse octave s’appelle A, la seconde B , la troisieme C , etc. de façon qu’écrivant au commencement d’un air la lettre correspondante à l’octave dans laquelle se trouve la première note de cet air , sa position précise est connue, et les points vous conduisent ensuite par-tout sans équivoque. De-là , découle encore généralement et sans exception le

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