Page:Roussel - Chiquenaude, 1900.djvu/33

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bizarre tenir tête à des légions d’assistants exaspérés, ahuris et sifflants. Ne me demandez pas de vous résumer une pièce de Raymond Roussel. C’est la lanterne magique montrée à l’envers ou bien encore que l’on a oublié d’éclairer. Ce sont les images d’un rêve délirant que souligne le texte le plus embrouillé du monde et que de bons acteurs récitent avec le plus beau sang-froid, exactement comme s’ils comprenaient le sens de leurs répliques. »

(Le Soir. Bruxelles.)


« Raymond Roussel, un génie dans son genre, a une leçon à exposer, et il sent qu’il faut la faire sortir de son cœur… »

(The Era. Londres.)


« Raymond Roussel, homme très cultivé et doué d’une imagination stupéfiante, possède un style curieux… Sa prose est parsemée d’images imprévues, de pensées déconcertantes, de narrations invraisemblables et d’hyperboles étranges. On dirait la prose d’un halluciné. Le public n’a pas supporté à la longue l’audition des propos obscurs que Roussel met continuellement dans la bouche de ses personnages. »

(Mattino. Naples.)


« Raymond Roussel est un homme d’une imagination fantastique et débordante et d’une érudition indiscutablement grande. Ses admirateurs l’appellent un génie. D’autres disent qu’il est proche parent du génie. Le cerveau de Raymond Roussel, vu dans ses œuvres, apparaît aux personnes non prévenues comme une antithèse, une confusion incohérente et lumineuse, comme si on le voyait à travers la lentille du premier appareil cinématographique plus la couleur. Il a franchi dix pages avant que le lecteur ordinaire ait compris la première phrase du chapitre. »

(New-York Herald.)