Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

articles, la jeune femme, en clignant des yeux, se recula vers le Béhuliphruen pour mieux juger les distances respectives. Elle voyait ainsi à sa droite le support, à sa gauche le chevalet précédant le coffret, et au milieu la palette chargée de couleurs.

La plaque rectangulaire exposait directement aux feux de l’aurore son couvercle lisse, qu’un anneau central rendait préhensible ; son verso, dépourvu de tout voile, donnait naissance à une myriade de fils métalliques prodigieusement fins, qui, offrant l’aspect d’une chevelure trop régulière, servaient à faire communiquer chaque imperceptible région de la substance avec un appareil quelconque approvisionné d’une source d’énergie électrique. Les fils, se réunissant, formaient, sous une enveloppe isolatrice, une épaisse torsade terminée par un lingot allongé que Louise, revenue à son poste, enfonça en se baissant dans une ouverture latérale du coffret à piles.

Le sac fournit encore, sous forme partielle d’appui-tête photographique, un fort tube vertical, qui, bien établi sur une lourde base circulaire, était flanqué à son sommet d’une vis facilement maniable pouvant fixer à hauteur commode une tige de fer intérieure.

Posant l’appareil devant le chevalet, Louise leva la tige mobile hors du tube et serra la vis