Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/76

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pouvait vaincre à la longue cette prodigieuse adhérence des deux corps.

Une série d’efforts continus amena le résultat convoité.

Dominant complètement l’échancrure, le bouton d’or, toujours invisible, avait retrouvé un abri total derrière les deux parois de la patience, réunies à cet endroit par sa fidèle et rigide lamelle.

Bex avait dressé verticalement l’immense crayon.

Avec le bord coupant d’un protège-mine, il voulut mettre à nu la pointe d’ambre toujours surchargée de papier doré.

La mince lame arrondie, raclant de près la surface jaunâtre, eut vite raison de la légère monnaie, dont l’alliage très dilué n’opposait qu’une faible résistance.

Quand toutes les pièces, pêle-mêle, eurent lentement dégringolé jusqu’à terre, Bex adapta le protège-mine au crayon, qu’il put ranger de côté sans crainte désormais de le braquer vers n’importe quel point de l’espace.

Revenant alors vers la patience, il saisit doucement le lé de drap pour le hisser dans le même sens.

Une seconde expérience, identique à la première, amena le trajet aérien d’un nouveau crayon, dont la mine courut s’appliquer avec