Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/116

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À le baisser avec lenteur ; elle regarde
Le pierrot dont le masque à l’air stupide, aux yeux
Froids, se moque plus d’elle avec le sérieux
Ironique et le grand calme de sa figure,
Que ne pourrait le faire aucune vraie injure.
                                           


                                           
Gaspard a pris le bras de Roberte en marchant ;
Ils arrivent devant la table du marchand
De confettis ; très grosse, une femme qui l’aide,
Avec sa jupe bleue et son jersey noir, laide
Et sale, a ses cheveux, en tas, dans un filet.
Le marchand est en bras de chemise, en gilet ;
À ses manchettes, seul, un gros bouton de nacre
Est passé dans les deux fentes.