Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/126

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Qu’on s’est trompé d’un jour, qu’il va rester à jeun
Quarante jours, autant de nuits, et que chacun
Doit revenir chez soi pour se mettre en prière.
Roberte, retournant la tête par derrière,
Lui crie en souriant : « Adieu, mon fiancé. »
                                           


                                           
Un maigre et grand pierrot auquel elle a lancé
Des confettis, croyant recevoir la riposte,
Au lieu de ça, s’avance auprès d’elle et l’accoste ;
Il se met à la suivre en chantant sur un ton
Lent et prétentieux de voix de baryton ;
Son masque sans couleur laisse voir ses gencives
Qu’il découvre en faisant des mines expressives,
Et secouant la tête avec des embarras,
Marquant chaque nuance en même temps des bras ;