Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/219

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À Fanny ; devant elle il s’incline et plaisante
Son costume et surtout son bonnet phrygien,
Qu’il s’excuse d’avoir ; Fanny rit : « Et le mien,
De costume, voyons, qu’est-ce que vous en dites ?
Je crois qu’il est aussi drôle. » Elle a de petites
Dents blanches, des sourcils très fins et de grands yeux
Bleus un peu peints, avec des gestes gracieux.
La porte de la chambre à tapis est ouverte ;
Tout en y pénétrant avec Fanny, Roberte,
Avec un grand regard, dit en baissant la voix
Qu’elle lui contera la chose une autre fois.

Assez grande et formant presque un carré, la pièce
Donnant sur le balcon lui-même, est une espèce
De salon tout garni de meubles, mais qui fait
Aussi salle à manger. À gauche un grand buffet,
Contre le mur, est très plein ; une cafetière,
Dedans, fait le pendant d’une chocolatière ;
Entre, sur une assiette, un morceau de pain bis
Est coupé. Sur la table, au centre, un grand tapis