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Page:Roussel Souvenirs d'un ancien magistrat d'Algérie 1897.djvu/52

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brisé l’épine dorsale de l’homme, qui était mort sur le coup. Les parties manquantes du cadavre avaient été mangées. Des recherches furent faites dans les environs en vue de constater au moins l’identité de la victime. On n’y parvint pas ; cependant le caïd Moktar, des Béni-Menasser, déclara qu’un indigène de sa tribu avait disparu a une époque qui coïncidait avec celle de la découverte du cadavre. Il n’existait dans le voisinage ni douar, ni gourbi isolé, ni même de ferme européenne, et la victime, malfaiteur ou coureur de bonnes fortunes, devait chercher aventure au loin. Mais les distances ne rebutent ni les uns ni les autres, le marcheur arabe est sans rival, ou il n’en connaît qu’un, le lion.