Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/48

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fantaisistes, avec sa mimique amusante, et, comme dit la chanson,

Chacun s’en fût coucher.

Le lendemain matin la température et l’aspect du lac avaient bien changé. Le vent n’était pas précisément violent, et la vague n’était pas très forte ; mais le ciel était couvert de nuages et l’horizon fermé par de grandes îles boisées sur notre gauche. Le cap Tonnerre échappa à nos regards.

Vers onze heures du matin nous entrions dans le hâvre de Port-Arthur. Le gouvernement y fait construire d’immenses jetées, qui sont presque terminées et qui font un port spacieux et sûr. Port-Arthur n’est encore qu’une très petite ville ; mais il grandit, et les terrains s’y vendent déjà très cher.[1].

  1. Cela était écrit en 1889. Mais depuis lors les choses ont bien changé. Port-Arthur a été victime des vicissitudes de la roue de Fortune, et Fort-William qui n’était rien est en voie de devenir une grande ville de par la grâce et la puissance de la compagnie du Pacifique.