Ne vous reprochez pas ce qui nous a donné tant de bonheur.
Voilà, Gaston, le seul souvenir que je garderai de vous. Ce sont vos chères lettres, vos douces lettres, datées de vos lointaines campagnes.
En voici une écrite de Carillon, au lendemain de votre glorieuse bataille. La gloire n’éclipsait pas l’amour, et vous pensiez à moi, dans ces grands jours où tant de travaux et de fatigues auraient dû me faire oublier.
Je l’ai relue ce matin. Touchez-là, elle est encore toute mouillée de mes larmes.
Chère amie, pourquoi donc nous séparons-nous ?
Ce n’est pas nous qui nous séparons ! C’est la Providence qui nous sépare, comme elle sépare les deux Frances !
La vie humaine est pleine de ces cruautés. Mais la séparation n’est pas la mort, ni l’oubli.