Elle est persuadée que le général et vous ne pouvez pas être vaincus.
Elle a peut-être raison ; mais nous pouvons mourir : ce qu’il faut surtout, c’est que la patrie ne meure pas !
Les clairons sonnent.
Tiens ! L’ennemi est plus près que je ne le pensais. Allons, soldats, à vos postes !
Officiers et soldats courent vers les retranchements en criant :
Vive Montcalm ! Vive Lévis !
(Le rideau tombe)
Mêmes décors. (Au fond, des nuages de fumée enveloppent les retranchements qui brûlent. Au delà, retentissent encore quelques coups de feu — c’est la poursuite des fuyards. — Au pied des retranchements, des morts gisent dans l’herbe et des blessés se traînent. D’autres blessés sont emportés par leurs camarades dans la direction des tentes).
Les fanfares jouent l’air de la victoire, et les groupes se rapprochent.
Enfin, la victoire est à nous, et nos morts d’avant-hier sont vengés.