Page:Roux - La Question agraire en Italie, 1910.djvu/203

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tres avec empierrement, fossés et arbres, et des chemins de desserte de 3 mètres de large et bordés de fossés ;

7o Planter des peupliers ou des saules le long des cours d’eau, des vignes et des arbres fruitiers le long des fossés ; reboiser les pentes en essences forestières ou en oliviers, suivant l’exposition.

Ces travaux, évalués à 46 000 francs, devaient être exécutés en cinq ans ; mais le propriétaire adresse une réclamation au ministre qui par décision du 6 avril 1885 : a) réduit l’étendue des cultures de 60 à 40 hectares ; b) dispense le propriétaire de construire les chemins de desserte, à condition que la viabilité soit assurée ; c) limite retable au nombre de bêtes nécessaires à la bonne culture des terres. Douze ans après, en 1897, pas une de ces prescriptions n’était exécutée[1].

Voyant que le système de la contrainte échouait si piteusement devant la résistance des intérêts privés, l’État, par la loi du 13 décembre 1903, voulut diminuer les sacrifices immédiats qu’il exigeait des propriétaires dans un but hygiénique et social à échéance lointaine et essaya même de rendre l’intérêt privé solidaire de l’intérêt public. 11 voulut, par son intervention, créer une situation telle que les propriétaires eussent avantage à mettre leurs terres en culture. À cet effet il édicta des exemptions d’impôt en faveur des domaines améliorés, mit des capitaux à la disposition des propriétaires moyennant 2 1/2 pour 100

  1. Cf. Cadolini, op. cit.