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Trois-Rivières. La famille de Beaujeu était bien vue à la cour et c’est probablement par considération pour elle que Varin obtint la permission de venir mourir en France après son long exil. Madame Varin et ses enfants avaient suivi son mari en France en 1757. Madame Varin ne revint jamais dans la Nouvelle-France[1].

Jacques-Michel Bréard


C’est le néfaste Bigot qui fit venir Jacques-Michel Bréard à Québec. Du moins, il le dit dans un de ses Mémoires de défense soumis au Châtelet de Paris, en 1763 : « Le sieur Bréard était un homme que le sieur Bigot avait tiré de Rochefort par la permission du ministre, pour le faire contrôleur de la marine à Québec. Il ne le connaissait point auparavant mais on lui avait donné comme quelqu’un qui joignait à la plus austère probité une intelligence peu commune et qui était capable de fournir un très grand travail. »

Nommé contrôleur de la marine à Québec le 1er janvier 1748, Bréard arriva dans le pays l’été suivant. Il semble que Bigot et Bréard passèrent la mer sur le même navire. C’est au cours de cette longue traversée que les deux compères se connurent, se comprirent et préparèrent les plans qui devaient

  1. À consulter sur Varin. Adam Short. Monnaie et changes : Bulletin des Recherches Historiques. 1916. p. 176.