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PIERRE DUPUY


ANDRÉ LAURENCE
CANADIEN FRANÇAIS[1]

La lutte de l’esprit contre l’argent ; le mépris de l’argent par l’esprit : voilà un beau thème pour les romanciers canadiens. M. Pierre Dupuy, secrétaire de la Légation du Canada à Paris, s’en est emparé. Il n’a pas mis en cause, chez nous, les tendances contraires de l’esprit français et de l’esprit anglais, ou, si l’on préfère, la légende qui nous accorde à nous, Canadiens français, une âme peu pratique, incapable d’affaires et de fortune, et qui attribue à nos compatriotes anglo-canadiens toutes les aptitudes à la finance et à la richesse. Il a posé le problème chez les Canadiens français eux-mêmes, et il a voulu montrer comment chez nous s’affrontent parfois le goût des choses de l’esprit et le goût des affaires.

L’action se passe en 1919 et en 1920. On me dit qu’elle est largement historique.

André Laurence, élève externe des Jésuites au collège Sainte-Marie, à Montréal, ne rêve que de littérature. Il voit en elle, en tout l’art qu’elle représente, la forme supérieure de la vie. En marge de ses classes de finissant au Collège, et au grand scandale de ses maîtres, il fréquente quelques cours de littérature française de M. Dejean, professeur venu de Paris à l’Université de Montréal. Il y présente un devoir. Sur un total de cinq dissertations

  1. André Laurence, Canadien français, par Pierre Dupuy. Un vol. in-12, 248 pages. Roman. À Paris, Librairie Plon, 1930.
    Cette étude ne fait pas partie du groupe des Essais et Nouveaux Essais.