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HISTOIRE DE L’OPÉRA

de rideau. Lorsque je fus nommé, en i856, directeur de l’Opéra, mon premier soin fut de rétablir l’ouvrage dans son intégrité et de rendre au géant ses membres mutilés. Je dois dire que M. Crosnier avait eu avant moi cette bonne pensée que j’eus l’honneur de mettre à exécution.

Peu de temps après la première représentation de Guillaume Tell^ Rossini retournait à Bologne avec sa femme auprès de son vieux père resté veuf depuis 1827, et quelques années plus tard il renonçait à écrire des opéras. En se retirant toutefois, à l’exemple de l’immortel auteur de Don Quichotte, il attachait si haut sa plume, que personne n’y devait toucher après lui.

M. Lubbert prit, en 1827, la direction de l’Académie royale de musique sous les ordres du vicomte Sosthènes de la Rochefoucauld et de M. le duc de Doudeauville, père du vicomte, succédant au défunt marquis de Lauriston, comme ministre de la maison du roi. M. Lubbert, homme intelligent, qui mourut bey et fonctionnaire du vice-roi d’Egypte, n’avait aucun pouvoir. Il se contentait de toucher ses