Page:Roze - Histoire de la Pomme de terre, 1898.djvu/269

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
255
SON HISTOIRE BIOLOGIQUE

retiré non plus tout le profit qu’il en espérait, à ce qu’il a bien voulu nous déclarer. Cependant, il ne faut pas trop dédaigner ces variétés chiliennes : il en est quelques-unes, assez productives pour faire croire qu’on pourra en tirer parti. Ce petit nombre fleurit et fructifie et rendrait des services pour les fécondations croisées. Toute cette collection comprend les variétés dont les noms suivent : Americana, Araucaria blanca, Araucaria musca, Bolera, Caballera, Cabritas ou Michunnes, Cauchau, Cauqui, Doyes, Francesa colorada, Francesa negra, Huaichal, Inegu, Mangu blanca, Mangu negra, Murta, Pastanesa, Pillipicum, du Lac Llanguihue et Yacuyes.

Nous avons cultivé également des tubercules des variétés suivantes, provenant de la collection Vilmorin : Violette de Tarna, Violette de Matacuna, Murta von Chili, du Paraguay. Ces variétés sont très peu productives et ne nous ont pas paru se signaler par des caractères particuliers.

Quatre autres variétés étrangères ont été citées par M. Arthur Sutton, dans sa Conférence précitée, comme curieuses à divers titres : ce sont Papa amarilla du Pérou, Sud Africa, Rocky Mountains et Fir Apple. Nous sommes de l’avis de M. Sutton : ces variétés se recommandent à l’attention par des qualités différentes et très singulières.

On voit, par tout ce que nous venons de dire ci-dessus, que notre Pomme de terre (Solanum tuberosum) est un type spécifique de grande puissance, qu’on pourrait croire capable de varier à l’infini.