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veut charger la chaudière. Il est essentiel que cette virole soit tournée, afin qu’on puisse la boucher commodément avec du liége.

Sur chacun des collets du couvercle de la chaudière, on adapte un chapiteau d’alambic ordinaire, de forme conique & d’environ quinze pouces de hauteur, fig. 6, jusqu’au niveau de la gouttière qui est dans l’intérieur ; la gouttière doit avoir deux pouces de large sur autant de profondeur. En E, on attache également un cercle de cuivre tourné, & soudé en étain, qui doit joindre très-exactement sur celui des collets ; à ce chapiteau, on pratique une tuyère D au niveau de la gouttière intérieure, & assez longue pour dépasser le fourneau d’environ six pouces : elle doit avoir quatre ou cinq pouces de diamètre vers le chapiteau, & aller en diminuant jusqu’à deux pouces près de l’extrémité D. C’est cette partie qu’on nomme queue ou bec de chapiteau.

Le second genre de chapiteau proposé par M. Baumé, toujours pour l’alambic-baignoire, diffère du précédent en ce qu’il a seulement trois ouvertures ; & sur ces ouvertures, on adapte des chapiteaux à deux becs, fig. 8, qui font les fonctions alors de six chapiteaux. La platine, fig. 7, qui doit couvrir la chaudière, doit être d’un cuivre un peu plus fort que la chaudière elle-même ; elle doit être un peu voûtée, pour augmenter sa force, & on la soude exactement sur la chaudière.

Chaque ouverture doit être garnie d’un collet, fig. 9, de trois à quatre pouces de hauteur, & terminé également par un cercle de cuivre tourné, comme ceux du couvercle précédent. Les ouvertures ont environ deux pouces & demi de diamètre ; on pourroit les faire plus larges si l’on vouloit, mais les cercles seroient difficiles à tourner, & pourroient perdre leur forme avant d’être attachés.

On pratique en F, fig. 7, une douille en cuivre, tournée, de deux pouces de diamètre, & environ d’une égale hauteur ; c’est par cette ouverture que l’on remplit la chaudière sans déluter le chapiteau.

Chaque chapiteau a deux becs ; fig. 8, & doit également être garni, en G, d’un collet de cuivre tourné comme ceux des chapiteaux précédens. La partie inférieure H s’emboîte comme un étui dans l’intérieur du collet, fig. 9.

Néanmoins, continue M. Baumé, comme l’écoulement de la vapeur qui s’élève de la chaudière se fait en raison des ouvertures qu’on lui présente, je pense que cette seconde construction seroit un peu moins avantageuse pour la distillation, en ce que les trois ouvertures présentent moins de surface pour donner passage aux vapeurs que dans le chapiteau n°. 4. Cet alambic présente deux mille cinq cents quatre-vingt-douze lignes d’ouvertures aux vapeurs, & celui-ci n’en présente que deux mille cent quatre-vingt-deux de surface ouverte. Cette construction seroit seulement moins dispendieuse, en ce qu’elle diminue le nombre des chapiteaux & des serpentins. Au lieu de faire les chapiteaux ronds, on pourroit les faire ovales, & de toute l’étendue de la largeur du couvercle de