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culaire GLF, divisé en 180 degrés (9), & quelquefois divisé en minutes, diagonalement ou autrement. La base de ce demi-cercle, ou son diamètre FG, porte à ses deux extrémités deux pinnules. Au centre du demi-cercle ou demi-diamètre, est un écrou K, un pivot avec une alidade ou règle mobile garnie de deux autres pinnules IH. Le tout est monté sur un genou A porté par un support à trois pieds B.

38. Comme nous aurons souvent occasion de parler de pinnules & de pieds ou supports, nous allons en donner la description, afin qu’on en saisisse mieux l’usage.

Les pinnules, Fig. 18, sont des petites plaques de cuivre bien dressées : celle par laquelle on regarde a une fente longue & étroite LL, & bien perpendiculaire avec la règle qui la porte ; celle qui est du côté de l’objet a une ouverture quarrée assez large, afin de donner un plus grand champ pour appercevoir les environs de l’objet. Au milieu de cette ouverture, il y a un filet de cuivre très-délié & limé bien droit II, ou simplement un crin, afin de couper verticalement l’objet & répondre juste à la fente de l’autre pinnule. Afin que l’on puisse indifféremment approcher l’œil de telle pinnule que l’on veut, & observer aussi bien d’un côté que de l’autre, on fait à chaque pinnule une ouverture quarrée II, & une fente étroite LL, l’une au dessus de l’autre, mais opposées. Ces pinnules doivent être exactement posées aux extrémités & dans la ligne de foi ou de vision. Quelquefois, elles font corps avec les règles de métal ; d’autres fois, elles n’y adhérent que par des vis C, & des écrous D.

39. Le genou A, Fig. 19, est composé d’une boule de cuivre B, renfermée entre deux coquilles de même métal A, bien polies & arrondies intérieurement. Ces coquilles sont serrées plus ou moins par le moyen d’une vis C, & pressent par conséquent la boule renfermée entr’elles. Elles doivent être échancrées de manière que la boule puisse se mouvoir & s’incliner librement dans différens sens.

40. Les pieds qui supportent les instrumens sont de deux espèces. La première espèce est un simple bâton, Fig. 20, de cormier, ou d’autre bois dur garni d’un fer pointu par le bout qui entre en terre, & l’autre bout est arrondi pour que la virole E, Fig. 19, y entre bien juste, ou bien tourné en vis pour être vissé dans cette même virole.

On rencontre des terrains où il ne seroit pas possible d’enfoncer le support dont on vient de parler ; on en a inventé un autre qui s’étend seulement sur le terrain sans y entrer, & peut en prendre toutes les inclinaisons. Il est composé de quatre pièces. La première A, Fig. 21, est un morceau de bois taillé en figure triangulaire, dont une des extrémités est surmontée d’une vis propre à entrer dans la virole E, Fig. 19 : aux trois côtés de cette tige triangulaire, on attache, par le moyen des vis, les trois pieds B, C, D, garnis de pointes de fer à leurs extrémités. La position de ces trois pieds leur donne toute liberté de se mouvoir autour de leur axe, c’est-à-dire autour des vis. L’écar-