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& le calice sans corolle, ou loin de l’ovaire touchant le calice ou la corolle, ou loin de l’ovaire & de la corolle ; sur le calice loin de l’ovaire & de la corolle ou sans corolle, ou loin de l’ovaire & touchant la corolle, ou touchant l’ovaire par la base seulement ; ou sur le calice & sur l’ovaire ensemble, ou sur l’ovaire seul, on sur le style de l’ovaire, ou enfin sur la corolle.

Le deuxième est fondé sur la figure respective des étamines, & il est divisé en étamines distinctes, étamines réunies toutes ensemble par les filets en un faisceau ; étamines réunies par les filets en deux corps ; étamines réunies par les filets en plus de deux corps ; étamines réunies par les anthères seulement ; enfin, étamines réunies par les filets & les anthères ensemble.

Le troisième est fondé sur le nombre qu’il divise en quatorze classes, les douze premières contiennent les plantes où l’on compte 1, 2, 3, 4 étamines, &c. La treizième renferme celles qui ont depuis treize jusqu’à sept cens étamines, & la quatorzième, celles qui n’en ont point.

Les deux derniers font fondés, l’un sur le nombre d’étamines respectif à la corolle & au calice, & l’autre sur leurs proportions respectives entrailles. M. M.


ÉTANG. Amas d’eau douce ou salée, dans lequel on pêche du poisson. Cette définition suppose au moins trois acceptions : la première comprend les lieux couverts par la mer, & qui ne communiquent avec elle que par peu de points, & même souvent par des barres de sable ou de galets chariés par les vagues & entraînés ensuite dans la mer, lorsque le vent de terre la chasse, & que l’eau de l’étang, beaucoup plus haute que celle de la mer, rompt la foible barrière opposée par ces sables ou ces galets. Tels sont ces étangs qui commencent un peu au dessous de Beaucaire dans le bas-Languedoc, & se terminent à Agde ; après avoir couvert une espace d’environ vingt lieues de longueur sur une largeur plus ou moins considérable. Plusieurs étangs du même genre ressemblent plutôt à des bassins circulaires, & reçoivent les eaux de la mer dans tous les temps ; tel est celui des Martiques entre Marseille & l’embouchure du Rhône, &c.

Le second genre comprend les étangs ou parties basses remplies lors des débordemens des grandes rivières, & dont l’eau ne peut ensuite s’écouler ou diminuer en totalité.

Le troisième genre renferme les étangs formés par la main de l’homme, & soutenus dans la partie inférieure par une forte chaussée, garnie de dégorgeoirs, soit pour laisser perdre la surabondance des eaux, soit pour mettre l’étang à sec ; lorsqu’on veut en prendre tout le poisson. Ces trois acceptions méritent d’être examinées séparément, & il convient de discuter ensuite, si les étangs sont plus utiles que désavantageux à leurs propriétaires.


CHAPITRE PREMIER.


Section Première

Des Étangs salés.

La pêche des étangs n’a aucun rapport avec le fond de cet Ouvrage ;