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l’appelle cataria major vulgaris. Von-Linné la classe dans la didynamie gymnospermie, & l’appelle nepeta cataria.

Fleur pourpre, à quatre étamines, dont deux plus longues & deux plus courtes. Elle est représentée de profil en B, & en face en C, ainsi que la manière dont les étamines sont placées. La lèvre supérieure est arrondie, échancrée, relevée ; l’inférieure divisée en trois parties ; celle du milieu arrondie & creusée en cuiller ; le calice petit, découpé en cinq dentelures égales. D représente ce calice ouvert.

Fruit ; l’embryon formé par quatre ovaires qui renferment chacun une graine ovoïde jaunâtre E.

Feuilles, pétiolées simples, entières, oblongues.

Racine A, ligneuse, rameuse.

Port ; tige de la hauteur de trois pieds, quarrée, velue, herbacée, rameuse ; les rameaux toujours opposés deux à deux ; les feuilles florales en forme d’alêne à la baie des calices ; les fleurs en épis, portées sur de courts pédoncules ; les feuilles opposées. Cette plante est appelée herbe aux chats, parce que ces animaux aiment à se rouler dessus & même à en manger.

Lieu ; les terrains humides ; la plante est vivace, fleurit en juin & en juillet.

Propriétés ; la plante a une odeur aromatique & une saveur âcre & amère ; les feuilles échauffent, augmentent la force du pouls & la soif, constipent, contribuent à l’expectoration des humeurs pituiteuses, rétablissent quelquefois le flux menstruel, les lochies & les pertes blanches supprimées par le froid. Elles sont indiquées dans l’asthme pituiteux, sur la fin de la toux catarrhale & dans les pâles couleurs. Le suc inspiré par le nez fait éternuer & entraîne plus ou moins d’humeurs muqueuses.

Usages. On se sert souvent de l’herbe, des feuilles & des sommités fleuries. On en fait une poudre, des décoctions pour les animaux, & pour l’homme, des infusions dans du vin ou dans un véhicule convenable.


Herbe aux Cuillers ou Cochlearia. (Voyez Planche XVII, page 433.) Tournefort la place dans la seconde section de la cinquième classe, qui comprend les herbes à fleur en croix ; dont le pistil devient un fruit divisé transversalement en deux loges, & il l’appelle cochlearia folio subrotundo. Von-Linné la nomme cochlearia officinalis, & la classe dans la tétradynamie siliculeuse.

Fleur. Les quatre pétales, le pistil & les étamines sont vus de face en B, de profil en C avec le calice. Les pétales sont plus grands que le calice & les onglets plus courts.

Fruit. D, représenté coupé transversalement en E ; la cloison ou membrane à laquelle s’attachent les graines F, & les graines G.

Feuilles. Celles qui partent des racines sont arrondies en forme de cœur, épaisses, pleines de suc, luisantes, portées par de longs pétioles ; celles des tiges leur sont adhérentes & oblongues.

Racine A, droite, en forme de navet, chevelue.

Port. Les feuilles qui partent des racines sont disposées en rond &