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sison officinarum. Von-Linnè le classe dans la pentandrie dygynie, & le nomme sison amomum.

Fleur B, composée de cinq pétales C égaux, ovales, terminés en pointes : les extrémités se roulent jusqu’à la moitié de sa longueur. Les étamines B au nombre de cinq, sont alternativement placées avec les pétales. Le pistil D est placé sous la fleur. On reconnoît le calice, à cinq dents presque insensibles.

Fruit E, composé de deux graines qui se séparent mutuellement, comme on le voit en F. Ces graines sont ovales, oblongues, aplaties G du côté qui les unissoit ; convexes & cannelées extérieurement.

Feuilles. Elles embrassent leurs tiges par leurs bases, & elles sont ailées. Les folioles sont simples & découpées à leurs bords.

Racine A, en forme de fuseau, simple, blanche, dure.

Port. Tiges de deux pieds, cannelées, moelleuses, rameuses ; l’ombelle naît au sommet ; les feuilles, placées alternativement.

Propriétés. Les semences, impriment à la langue une saveur âcre, & plus aromatique que les racines. Les semences sont carminatives, diurétiques.


SKIRRE. (Voyez Squire)


SOC. (Voyez Charrue)


SOIE, (voyez Vers à soie)


SOIF. C’est l’appétit des fluides. Heister ne veut pas qu’on croye que ce qui est la source de la soif, soit aussi la source de la faim. Bergerus a soutenu cette opinion ; & je ne sais sur quel fondement il a appuyé cette assertion. Souvent le sentiment de la faim, continue M. Heister, n’est pas accompagné de la soif, & l’on sent une grande ardeur dans les entrailles, dans le temps même qu’on est le plus rempli d’alimens : la cause de la soif n’est autre chose que la chaleur qui s’excite dans l’estomac par diverses causes. 1°. Si le gosier n’est pas humecté, la soif se fait sentir, parce que les vaisseaux étant secs, se rétrécissent & augmentent par là le mouvement du sang : c’est à cause de cette sécheresse, que les phtisiques ont la paume de la main fort chaude après le repas.

2°. S’il y a des matières gluantes dans l’estomac, la soif peut survenir, parce que, comme nous l’avons remarqué plus haut, ces matières, qui ont de la viscosité, sont un effet de la chaleur, & quelquefois elles supposent un sang privé de sa lymphe.

Lorsque le sang n’a pas d’humeur aqueuse, il est épais, & alors, selon quelques-uns, il ne peut pas passer librement par les vaisseaux capillaires ; il gonfle donc les artères qui doivent, à cause de cela, battre plus fréquemment & plus fortement ; ce qui ne sauroit arriver que la chaleur ne s’augmente.

3°. Les sels, les matières âcres, ou les corps qui contiennent beaucoup de feu, doivent causer la soif ; car toutes ces substances mettent en mouvement les parties solides, & y excitent par conséquent de la chaleur.

4°. Dans les fièvres, la soif le fait sentir avec violence ; la raison n’en est pas difficile à trouver. Les