Cette manière de calculer ne sera aucunement nouvelle dans les parties de la république où l’on faisoit usage d’arpent de 100 perches, puisque l’on opérera exactement de même sur l’hectare de 100 ares.
Il ne faut plus aux arpenteurs tant de chaînes différentes, tant de calculs variés. Une chaîne d’un décamètre, c’est-à-dire de 10 mètres, divisée de demi-mètre en demi-mètre, ou de deux décimètres en deux décimètres, et marquée de mètre en mètre par un anneau de cuivre, sera tout ce dont ils auront besoin pour opérer sur le terrein. Le résultat de leur mesurage se trouve tout naturellement énoncé en mètres carrés qui sont des centiares ; et en séparant les chiffres de deux en deux, à commencer par la droite, la première tranche de deux chiffres à la droite exprimera des centiares ; la seconde en allant à la gauche, des ares ; la troisième et dernière, des hectares.
Soit, par exemple, un terrein à mesurer qui se trouve avoir 376 mètres de long sur 130 de large, ou, en d’autres termes, 37 décamètres 6 dixièmes sur 13 décamètres 5 dixièmes ; le produit de ces deux nombres l’un par l’autre, donne 30,760 centiares.
Partagez ce nombre en tranches de deux chiffres, en commençant par la droite, comme il vient d’être dit,
vous aurez 5 hectares 07 ares 60 centiares.
Si l’on avoit eu un plus grand produit, par exemple, 2,516,456 centiares, on auroit trouvé, en partageant de même par tranches, 251 hectares 64 ares 56 centiares.
On sent que comme on disoit autrefois 150 perches, 260 perches, etc., on pourra dire de même 150 ou 260 ares, au lieu de 1 hectare 50 ares, ou 2 hectares 60 ares : mais cette dernière méthode est préférable pour la tenue des écritures.
Les tables suivantes donnent le rapport des nouvelles mesures avec trois sortes de mesures agraires anciennes ; l’arpent des eaux-et-forêts, celui de 20 pieds pour perche, et celui de Paris : et avec les toises carrées. Ce sont les mesures anciennes dont l’usage étoit connu le plus généralement en France.
