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aussi tenir la longe rapprochée du cou, pour éviter que la bête ne s’y empêtre une des jambes de devant.

Cette bricole empêche les vaches d’élever beaucoup la tête, et de faire des dommages aux arbres.

Manière d’attacher les veaux. On attache les veaux de lait par un collier de bois ou de cuir, ou par une corde passée autour du cou, et bien arrêtée.

Les veaux que l’on porte sur un cheval au marché, se placent très-bien sur une bâtière, étant appuyés sur le ventre, les pieds de devant et la tête pendans d’un côté, et les pieds de derrière pendans de l’autre.

Ceux que l’on porte au nombre de huit, dix, douze, et même jusqu’à vingt-cinq, dans des charrettes, ont les quatre pieds attachés ensemble ; ils sont couchés l’un sur l’autre, la tête pendante hors de la voiture. Cet état de souffrance altère leur chair et leur graisse, quand la route est longue. On devroit les transporter d’une manière moins cruelle.

Manière d’attacher les moutons. Les moutons espagnols que l’on amène quelquefois un à un, deux à deux, et généralement en un petit nombre, sont difficile à conduire, parce qu’ils ne forment pas une troupe. On a moins de peine à les emmener dans une voiture à ridelles, dans laquelle on attache les béliers par les cornes, et les brebis par le cou, en ayant soin de faire le nœud de manière qu’il ne se serre, ou ne se desserre pas de lui-même.

On peut encore les fixer couchés, en attachant ensemble deux pieds de devant et un derrière, Au bout de quelque temps de marche, on peut ne laisser attachés qu’un pied de devant et un de derrière, opposés. Si la route est longue, on attache les deux autres pieds, et on met les premiers en liberté. On couche les moutons sur l’autre côté, afin de varier les positions, et que les animaux, se fatiguent moins.

Mais il vaut mieux les conduire en liberté dans les charrettes, autant qu’ils y sont tranquilles ; ce qui est le plus ordinaire.

Manière d’attacher les chiens. On tient les chiens en laisse, par une corde de crin attachée au collier. Le chien ne la coupe point avec les dents, parce que le bout des crins lui pique la langue et les gencives.

Le berger attache ses chiens à des courroies qui partent de son baudrier, et qui s’attachent aux anneaux des colliers.

Quelques chiens attachés dans des cabanes ou loges tirent précipitamment sur le collier, se donnent des commotions au larynx, qui leur causent la toux et des extinctions de voix ; ils surprennent, blessent ou font blesser les passans et les animaux ; quelquefois, même ils se déchaînent : une loge fermée par une grille avec plusieurs visières, su en étoit Besoin, seroit un moyen d’éviter ces accidens. (Ch. et Fr.)


ATTACHEMENT, (Hygiène vétérinaire.) C’est parmi les animaux, que nous avons choisi le symbole de la fidélité ; et le chien a mérité ce titre, par la prééminence des qualités qui constituent son caractère aimant. Le cheval est, après lui, l’animal qui soit le plus susceptible d’attachement : les autres espèces, excepté le chat, s’attachent moins à l’homme, parce qu’elles sont communément moins admises à sa familiarité. Chez tous les animaux, leur affection pour l’homme n’est que le prix de l’affection de l’homme pour eux-mêmes. Il l’obtient en les voyant souvent, en restant avec eux, en les caressant, et en. ayant l’attention de s’accommoder à leurs goûts, et de les flatter par quelques dons offerts de temps à autre.(Voyezles mots