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XVI. — SUR LE MONASTÈRE DE JUVÉNAL.



s’appliquent à trouver de nombreux endroits, et à acheter et à construire pour leur usage des monastères et des maisons de repos[1], ce lieu demeure sans habitant et reste désert. Qu’est-ce que cela signifie ? » Et celui-ci, avec un visage souriant, me dit en parlant de ce (monastère) : « C’était le monastère de Juvénal, et il y demeurait en paix quand il arriva à l’épiscopat, (puis) quand le concile de Chalcédoine eut lieu, (ce monastère), contre toute attente, comme par un coup de la colère de Dieu, devint désert comme il l’est (maintenant) ; comme tu le vois, ce lieu, à cause de la ruine, ne fut plus habitable et il fut complètement désert attendu que personne ne put y demeurer. » Je fus rempli d’étonnement et en même temps je me lamentai en disant : « En vérité Juvénal a été le compagnon de Judas, comme l’a dit de lui le bienheureux Dioscore ; c’est pourquoi ce lieu a hérité de la malédiction de Judas et c’est à ce sujet que l’écrivain inspiré a dit : Que son habitation soit déserte et qu’il n’y ait personne à habiter sous ses tentes[2]. »

XVII. — Je me souviens avoir appris le fait (suivant), avec beaucoup (d’autres), (de la bouche) de notre père l’abba Pierre. Comme Juvénal avait l’habitude de parcourir, pendant les jours de la sainte quarantaine, les mo-

  1. Le texte porte le singulier : ἀνάπαυσιν ?
  2. Actes i, 20.