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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



vieillard. Mais ceux-ci s’excusaient en disant « Bien des fois nous l’avons prié et supplié de nous laisser nettoyer son ulcère et y appliquer le remède convenable et n’avons pas pu le persuader ; mais maintenant voici que le Seigneur a fait venir Ta Piété, et tu agiras bien en faisant également ton possible (pour le persuader). »

Comme je compatissais moi aussi à ce vieillard et que je brûlais de charité, je me jetai aux genoux du saint, en l’absence des frères, afin qu’il ne crût pas que je faisais cela d’après leur conseil, et je le suppliai en ces termes : « Aie pitié de moi et accorde-moi ce que je vais te demander. » — Et le saint (me) dit : « Lève-toi, et nous ferons ce que tu demanderas, si c’est possible. » — Je restai prosterné le visage contre terre et lui dis aussitôt : « Je ne me lèverai pas, si tu ne me donnes pas une promesse. » — Et le saint (me) dit : « Qu’il n’y ait point de contestation ; je t’ai dit en effet une fois que je ferai ce qui sera possible et ce qui plaira à Dieu. » — Je me levai et je lui demandai de me permettre et de me concéder de faire soigneusement ce qui serait possible et utile pour l’ulcère qu’il avait au pied.

Il me dit « Reste maintenant et assieds-toi ; et tu ne seras plus porté à me quereller. » — Ayant mis le doigt sur son œil, il me dit :