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interprétations

exacte : « À l’orgueilleux une lime », à cause de l’abus du mot dans le bas anglais qui garde, mais méchamment, l’idée du xiiie siècle. Mais la force exacte du symbole est ici dans son allusion au travail du joaillier taillant à facettes. Un homme orgueilleux est souvent aussi un homme précieux et peut être rendu plus brillant à la surface, et la pureté de son être intérieur mieux découverte, par un bon limage.

26. Telles qu’elles sont, ces six lignes latines — expriment — au mieux mieux[1] — l’entier devoir d’un évêque[2] — en commençant par son office pastoral — Nourrir mon troupeau — qui pavit populum. Et soyez assuré, bon lecteur que ces temps-là n’auraient jamais été capables de vous dire ce qu’était le devoir d’un évêque, ou de tout autre homme, s’ils n’avaient pas eu chaque homme à sa place, l’ayant bien remplie et ne l’avaient pas vu la bien remplir. La tombe de l’évêque Geoffroy est à votre gauche et son inscription est :

« Regardez, les membres de Godefroy reposent sur leur humble couche.
Peut-être nous en prépare-t-il une moindre ou égale.

  1. En français dans le texte.
  2. Cf. Sesame and lilies : II. Of kings treasuries, 22 : « Un « pasteur » est une personne qui nourrit, un « évêque » est une personne qui voit. La fonction de l’évêque n’est pas de gouverner, gouverner c’est la fonction du roi ; la fonction de l’évêque est de veiller sur son troupeau, de le numéroter brebis par brebis, d’être toujours prêt à en rendre un compte complet. En bas de cette rue, Bill et Haney se cassent les dents mutuellement. L’évêque sait-il tout là-dessus ? Peut-il en détail nous expliquer comment Bill a pris l’habitude de battre Haney, etc. Mais ce n’est pas l’idée que nous nous faisons d’un évêque. Peut-être bien, mais c’était celle que s’en faisaient saint Paul et Milton. » — (Note du Traducteur.)