Page:Ruskin et la religion de la beauté.djvu/143

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diversité, fatigue par sa sécheresse. Des couleurs qui passent, des idées qui se jouent, des points de vue qu’on découvre, — toujours le même paysage aperçu de différents sommets, — et des faits qu’on relate et des peuples qu’on analyse, forment un spectacle où tout notre être ne vibre pas. Plaisirs de l’imagination, plaisirs de l’intelligence, à ce qui vit ne sauraient suffire. Et l’on cherche, d’instinct, s’il n’y a pas quelque chose encore qui relie, qui entraîne, qui vivifie ces notions et ces images, qui ne séduise pas seulement en nous ce qui est philosophe et ce qui est artiste, mais qui aille, au delà, conquérir la foule qui n’est ni l’un ni l’autre, quelque chose qui puisse plus longuement et plus profondément encore toucher l’âme humaine, et la rattacher de plus près à la religion de la beauté....