Page:Rutebeuf - Oeuvres complètes, recueillies par Jubinal, tome I, 1839.djvu/379

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beaucoup par ses dons à la fondation de la Sorbonne. Il était médecin du roi et de la reine Marguerite sa femme, ainsi que chanoine de Senlis et de Saint-Quentin.


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NOTE C.

(Voyez page 42, note 1.)


Les éloges que Rutebeuf donne à Thibaut sont confirmés par un poëte contemporain, qui, dans son début du roman de L’empereur Éracle (Ms. 7534), dit :

Se Gautiers d’Arras fist ainc rien
C’on atorner li doive à bien,
Or li estuet tel traitié faire
Que sor tous autres doive plaire ;
Car li princes est de tel pris
Por cui il a ces fais empris
Que li biens qui en lui habunde
Enlumine trestout le monde…
....Li autre pleurent quant il donent
Et li pluisor .i. mot ne sonnent
As napes metre, et il me cante.
Il est faés, car il descante
Canques li autre vont faisant,
Qui lores sont mu et taisant.
Il tienent ordre et ont tel riule
Qu’il ne prisent une tiule
Cançon, ne son, ne rotruenge,
Car covoitise le calenge.
Il n’a el monde canteour,
Maistre estrument ne conteour
Qui un seul mot lor ost tentir,
Car ne s’i voelent assentir
A oïr fable ne cançon,
Car aver sont li enfançon ;
Et cil qui donent à l’aver
Et il méime sont aver.
S’on i velt joie entremeller,