Page:Rutebeuf - Oeuvres complètes, recueillies par Jubinal, tome I, 1839.djvu/401

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divers actes qui concernent Erard indirectement, les cartons 208 et J. 729 du Trésor des chartes.)

En 1276 (carton 208 du Trésor des chartes) Erard, qui se sentait proche de sa fin, fit son testament, par lequel cet intrépide croisé destine une certaine somme au secours de la Terre-Sainte. Cet acte fut confirmé la même année, au mois d’août, à Lorris, par le Roi. Une reconnaissance d’Erard (Trésor des chartes) nous apprend qu’à cette même époque il devait à Pierre de Fontaines 140 livres.

Enfin à la date de 1277 (carton 208) nous trouvons des lettres d’Erard par lesquelles il donne pouvoir à Pierre Barbe, archevêque de Reims, et autres, d’éclaircir les doutes qui pourraient naître par suite de son testament. C’est le dernier acte que nous ayons de lui, et il est probable qu’il mourut peu de temps après. Toujours est-il certain qu’il cessa de vivre dans l’année, car nous voyons sa femme Marguerite vendre en son propre nom à Pierre de la Brosse (carton 730, Trésor des chartes) le manerium seu herbergamentum de Fenis, propè Graciarum in Bituriâ (1277). Dans un des actes relatifs à cette vente elle dit qu’elle tient ce domaine ex hæreditate suâ. Dans un autre, à la date de septembre 1277, elle dit expressément qu’elle cède à l’acquéreur de la terre de Feins tous les droits et toutes les franchises que Messires, ou tens qu’il vivoit, et ge, feismes. Mais un troisième acte, daté de novembre 1277, se montre encore plus explicite : c’est celui qui est coté sous le no 210, carton J. 730 du Trésor des chartes, par lequel Herinz de Varennes, chevalier, et madame Ysabeaus sa femme, fille de feu Guillaume de Nemox et cousine germaine de Marguerite de Valéry, acquittent cette même dame de 20 livres tournois de rente qu’ils possédaient sur la terre et le manoir de Feins, du don que celle-ci leur en avait fait conjointement avec noble homme monseigneur Érart, jadis seigneur de Valéri, et que la dicte dame après le décès dou dit monseigneur Érart de Valéri, jadis son seigneur, eust vendu à Pierre de la Broce, etc.

Voilà à peu près, avec un charmant récit écrit en italien et dont M. Paulin Paris nous a donné la traduction