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NOTES

Mès or ne vous en voil plus dire
Que trop i a longue matire ;
Mès se cis livres fust passés
En greignor estat fusse assés,
S’ai-ge jà de moult grans amis
Qui en grant estat m’ont jà mis.

Le Directorium inquisitorum Romæ, partie 2, question 9, De hæresibus à romanis pontificibus damnatis, § IV, condamne 27 erreurs tirées du livre de l’Évangile éternel. En voici quelques-unes qui nous ont semblé capitales : Quod novum Testamentum non durabit in virtute suâ, nisi per sex annos proximè tunc futuros, videlicet usque ad annum Christi 1260 ; — quod Evangelium Christi neminem perducit ad perfectum ; — quod adveniente Evangelio Spiritûs Sancti, sive clarescente opere Joachim, quod ibidem dicitur Evangelium æternum sive Spiritûs Sancti, evacuabitur Evangelium Christi, etc.

Le pape mit d’ailleurs une assez grande différence dans la manière dont il traita l’Évangile éternel et le livre des Périls.

Nous avons vu qu’il fit brûler ce dernier publiquement ; mais, au rapport de Mathieu Pâris, il fit brûler l’autre secrètement, ce qui, selon Duboullay, parut une injustice aux Académiciens, lesquels n’auraient pas été fâchés d’avoir, eux aussi à leur tour, une petite flambe. En réalité, selon Félibien (an 1256, Histoire de Paris, livre VIII), cet acte avait pour objet de ménager l’honneur des Cordeliers, qui avaient adopté trop légèrement la plupart des chimères dangereuses de ce mauvais livre. On peut consulter, pour avoir de plus grands détails sur l’Évangile éternel, Tamn, État de l’Église.


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NOTE Q.

(Voyez page 124, note 1.)


La desputizons dou croisié et dou descroizié, si je ne me trompe, mérite l’attention qu’on a bien voulu lui accorder : elle