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NOTES

poëme assez considérable qui est resté inédit jusqu’à nous, et qu’on trouvera plus loin.

Deux autres petits poëmes du 13e siècle intitulés, l’un Les Vins d’Ouan (Ms. 7218, folio 217, vo), l’autre De Enguerrand, qui vesque de Kambrai fu, publiés par M. Édouard Leglay, font encore allusion à Théophile. On lit dans ce dernier les vers suivants :

Douche mère Diu, ki sauvas
Theophylus et confortas,
Œvre li l’uis de paradys.

Le premier contient ceux-ci :

Virge qui sanz pechié fus née,
Qui le cors Jhésu-Crist portas
Et Théophilus confortas, etc.

Le Ms. 7218, fol. 174, contient une pièce anonyme adressée à Notre-Dame, dans laquelle l’histoire de Théophile est rappelée à deux reprises en ces termes :

Dame par qui fu ravoiez
Théophilus li desvoiez, etc. ;

et

Encor proia Théophilus,
Virge Dame des ciex lassus, etc.

Enfin Bollandus, t. I, collect. 1, page 483, dit : « In palatio Bruxellensi, extat gallico idiomate præclarum opus de variis miraculis per intercessionem sanctissimæ Dei paræ patratis, in quo primum eminet beneficium huic Theophilo pænitenti præstitum, et historia late refertur. »

Le même, fol. 2, même page, dit encore : « In auctario Ms. carthusiæ Bruxellensis, ad usuardum, xiv octobris hæc leguntur. — Item B. Theophili confessoris in una civitate Ciliciæ vicedomini, mire pænitentis ob negationem, quam fecerat Dei ; sed per beatam Virginem veniam impetrantis ac salvati ; quia per ipsam chirographum, qua diabolo homagium fecerat, recepit, et in signum gratitudinis sequentiam edidit — Ave Maria, gratiâ plena, Dominus tecum, Virgo serena, etc. »