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LA VOIE DE PARADIS.

Passez outre grant aléure,
Quar ce ne vous porroit aidier ;
Qui n’aime rancune et plaidier,
Je ne lo pas que s’i estoise,
Quar preudom n’a cure de noise.
Por ce que tu ne t’i arrives,
Li braz, les laz et les solives
Et les chevilles et li tré
Sont, par saint Blanchart de Vitré,
D’un fust ; s’a non Dures-noveles ;
Et de ce resont les asseles[1] ;
Li chevron sont d’autre mesrien,
Mès tel merrien ne vaut mès rien,
Quar il est de mésavanture :
S’en est la meson plus obscure.
Là ne vont que li forsené
Qui ne sont pas bien assené.

« El fons d’une obscure valée
Dont la clartez s’en est alée,
S’est Envie reposée et mise.
Deviser vous vueil sa devise :
Ne sai s’onc nus la devisa,
Mès bien sai que pâle vis a,
Car el lit où ele se couche
N’a-il ne chaelit ne couche,
Ainz gist en fiens et en ordure ;
Moult a duré et encor dure :
N’i a fenestre ne verrière[2]

  1. Ms. 7633. Var. Asteles (ais).
  2. Dans le Ms. 7633, après ce vers on lit celui-ci :
    Ne par-devant ne par-derrière.