Page:Ryner - L’Homme-fourmi, Figuière.djvu/92

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Mes bras se tendirent, hostiles. Alors, dans un éclair, je vis que mes bras, si petits, si grêles, étaient des pattes de fourmi. Je songeai encore : « Des pattes qui sont des oreilles. Quel rêve fou recommence ! »

Je crus qu’un rire nerveux allait me réveiller.

Mais ce fut, soudain, une nuit noire, sinistre. Le cauchemar m’écrasa jusqu’à la mort. Puis je ne sentis plus rien. La montagne qui marchait sur deux pieds avait marché sur moi.